“La Cité qui Bouge” est le titre d’une exposition immersive qui fut produite grâce aux subsides des départements de l’Ain et de l’Isère dans le cadre du festival Electrochoc 9, dont j’ai eu en charge la programmation des arts numériques : une 10 aines de performances artistiques avec des artistes et collectifs de toute l’Europe et la création d’une scénographie lumière de 150 m2 incluant des installations tierces au sein de l’exposition.
-Lieu : Halle Grenette (en intérieur dans la halle) , commune de Bourgoin-Jallieu, région Rhône-Alpes, France.
-Commanditaire : département de l’Isère, scène de musiques actuelle « Les Abattoirs »
-Budget de l’événement : 80.000 euros
-Durée de l’événement : 15 jours
-Mon poste : direction artistique
-Missions :
Rédaction du projet de festival
Rencontre avec les élus, présentation du projet
Programmation des arts numériques :
conception de l’exposition collective et programmation des spectacles (performances)
Gestion du budget
Suivi des artistes, coordination et suivi de l’acheminement des oeuvres
Rédaction du bilan
Collaboration étroite avec les équipes de la ville et des équipes techniques
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La section suivante présente l’oeuvre scénographique que j’ai par ailleurs conçu.
« Utopia, la cité qui bouge » est aussi le titre d’un cycle de réflexions-créations que je mène depuis 2009 autour du concept de la cité idéale, thème que l’on retrouve dans plusieurs de mes créations.
En mai 2009 je participais au colloque « Ville & Numérique, nouveaux usages, nouveaux visages » organisé par l’agence d’urbanisme du grand lyon.
C’est à partir de cette rencontre que j’ai démarré avec la compagnie CreArtCom un travail artistique sur ma propre vision d’une cité futuriste, utopique, idéale et à venir. Cette réflexion alimente un cycle de créations que nous avons intitulé « La Cité qui bouge » et qui est le terreau de plusieurs de mes créations. Ce cycle met en exergue une vision de la ville qui symbolise la beauté d’un environnement propice au développement humain. L’installation dépeint une cité urbaine futuriste centrée sur la fluidité, la lumière, l’équilibre et le lien des éléments. Sur la circulation des flux et la connectivité. La première version de l’installation « La Cité Qui Bouge » a été co-produite par la Scène de Musiques Actuelles Les Abattoirs pour le festival Electrochoc 9. L’installation a été remonté dans plusieurs lieu dont l’espace d’exposition de la scène conventionnée du Zoom.
“La Cité qui Bouge”
Avec le développement fulgurant des TIC, la qualité de la vie citadine devient un enjeu politique majeur. L’histoire est en route. De nouvelles donnes sont lancées: la mobilité, l’échange, l’accès à tous à l’art et à la culture ont une place de plus en plus importante pour les habitants, pour la jeunesse, pour la cité.
On voit émerger une véritable société de la connaissance qui tisse de nouveaux réseaux et liens sociaux, diminue virtuellement la distance, favorise les projets collaboratifs, stimule la créativité, l’innovation et le développement économique et culturel.
Plusieurs grandes initiatives témoignent de ces métamorphoses et ces prises de conscience. Les grands plans gouvernementaux et européens pour le développement des nouvelles technologies relayés par les pouvoirs locaux vient corréler ces préoccupations.
Cette révolution de notre rapport à notre environnement et aux autres est une révolution de notre rapport à l’échange, à l’accès à connaissance, au temps et à l’espace. De plus, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité le matériel nécessaire pour produire et diffuser massivement de l’information est entre les mains du grand public.
Lʼexposition “La cité qui bouge” est un jeu de mots ou plutôt un jeu de sens: ton quartier, ta cité est un lieu vivant (“ça bouge” : les énergies locales font évoluer le territoire, la ville, ses espaces publics).
Une multitude de jeux visuels interactifs rendent hommage au public, aux habitants locaux et aux habitants d’ailleurs, dans une atmosphère onirique proposent une perspectives esthétiques et utopique aux ambitions du territoire.
Il rendent également hommage aux habitants en leur donnant la « parole » via un procédé d’affichage de leur messages écrits flottants dans la scène, car comme toute aventure humaine, l’histoire de mon quartier, ma cité ou ma ville est remplie de maux qu’il est sans doute temps d’ajourner par des mots. les jeunes ont les leurs, les anciens aussi.
Les mots sont une déclaration dʼintention magique. Les déclarations de chacun sont l’opportunité de vivre ensemble dans la connaissance des autres. La collecte des maux et la consignation des mots recèlent un puissant matériau artistique.
L’objectif est de créer une œuvre fondée sur la démocratisation de l’expression populaire, et une participation ouverte autour du thème de l’utopie.